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vendredi 16 mars 2018

Les films de John Carpenter

Initialement écrit entre le 11/06/2013 et le 25/06/2013


J'ai revu Escape from LA (1996), plutôt naze tout du long à part si on le prend vraiment avec second degré / légèreté, et sauf la fin qu'est bien cool et que j'adore. Y'a des films comme ça, qui sont bien mais avec une fin pourrie, ou l'inverse comme là.

Je vais d'ailleurs faire une séance de rattrapage sur les films de John Carpenter (j'en ai déjà vu pas mal en même temps), c'est marrant de voir la contradiction entre le mec tantôt décrié à l'extrême tantôt fortement acclamé, alternant le kitch et la bonne qualité, d'un film à l'autre voire à l'intérieur du même film. Déjà vu Dark Star (1974) - qui est un film de science-fiction satirique mais qui a quand même été l'influence principale de "Alien" - donc je commencerai par Assault on precinct 13. 👺


Assault on Precinct 13 (1976) est un film sympa pour du bas-budget, y'a une petite fille qui se fait exploser la tête et des musiques électroniques. 😃
On ne s'ennuie jamais (c'est assez caractéristique de ce genre de film en fait) et c'est bien réalisé pour un film avec si peu de moyens (la première scène a été tournée à l'université où Carpenter a étudié le cinéma, et les gangstaz de la scène sont des étudiants de là-bas).

De là à dire que c'est un des meilleurs films d'action de l'époque (comme c'est répété un peu partout) je sais pas, y'a quand même des défauts (déjà il faut aimer le genre), mais il a eu une influence sur pas mal de films à venir c'est sûr (ne serait-ce que musicalement avec les sons électro). Il parait que la VF est un massacre en plus d'être censurée, je l'ai pas vue mais à éviter apparemment. 👾


Toujours dans les films de Carpenter, The Eyes of Laura Mars (1978), pas terrible. Mais, si on avait pas lu le synopsis et qu'on savait pas qu'il y avait un twist à la fin (trop tard maintenant vous le savez, gnihihi), ça fait un final sympa, d'autant plus qu'au début ça parle d'un tueur et on te montre lui :
Brad Dourif ("Vol au-dessus d'un nid de coucou"), restant discrètement dans un coin de l'écran pendant la première moitié du film, donc forcément pour le tueur on pense à lui. J'avais jamais vu Tommy Lee Jones jeune aussi.
Le thème principal est assez sympa si on se montre ouvert (ou pour les néophytes qui ont aimé le thème de Snake-eater aussi éventuellement) :

Mais pour le reste, non rien de forcément transcendant.

The fog (1980), euh... pas forcément marquant non plus, à part que c'est marrant de retrouver les trois quarts du casting d'Halloween + deux ou trois acteurs d'Escape from New York dans des rôles différents. Mais sinon j'ai trouvé ça assez nul (même pour l'époque), pas forcément ridicule ni rien mais plutôt fade et inintéressant. Peut-être les musiques simplistes et parfois cools de Carpenter qui ajoutent un petit intérêt.

Starman (1984), c'est un peu E.T mais avec l'extraterrestre qui se cache dans la peau d'un humain. En fait les scripts des deux ont été écrits pendant la même période, mais E.T est finalement sorti avant et du coup ils ont revu le script de Starman pour que ça y ressemble moins.
Ça dégouline un peu moins de bons sentiments qu'E.T (un tout petit peu moins) mais ça reste dans le même esprit. La fin est un peu bâclée, et fade car sans imprévu. Évidemment on a le droit au cliché classique de SF où son peuple extraterrestre ne parle qu'une langue, ils n'ont qu'une seule culture, sont tous froids et semblables et notre héros visiteur s'étonne de la diversité de la Terre lolol.

L'acteur qui fait l'alien a un jeu convaincant (son apparition en humain au début fait un peu penser à celle du Terminator sorti la même année, la manière de se redresser etc, c'est marrant), le morphing au début est un moment sympa d'effets spéciaux en silicone, et euh le film se suit tout seul vu qu'on le voit découvrir la culture terrienne etc, mais sinon ça sent un peu trop le film familial toussa.

Aussi revu Christine (1983) dans un moment de faiblesse (le film avec la bagnole maudite), que j'avais vu très jeune. Ça m'a fait penser à la Rubrique-à-brac sur le bouchon de radiateur rouge-sang. 😸


Big Trouble in Little China (1986), c'est le film où y'a lui :

Un brin potache et bourré de n'importe quoi (je fais l'impasse sur l'authenticité des légendes chinoises, je suis gentil), mais fun (parce que justement c'est n'importe quoi). Les 3 guerriers aux pouvoirs magiques ont probablement influencé Mortal Kombat d'une manière ou d'une autre.


Black Moon Rising (1986) : Pas facile à trouver celui-là, il est tombé complètement dans les oubliettes du septième art. Pourtant, une fois qu'on a passé l'éponge sur les incohérences du début de l'intrigue, le design bien kitch de la voiture supersonique et la première coupe de cheveux de Linda Hamilton (mais en fait c'était une perruque pour se déguiser afin de faire un casse, ahaah vous pouvez plus rien dire maintenant hein !!§), la deuxième moitié part dans un film d'action tout ce qu'il y a de plus honnête.

Pour les incohérences, le héros (Tommy Lee Jones) cambriole un bâtiment pour récupérer une cassette qui a l'air de contenir des infos importantes. Poursuivi par les gardes, il fuit jusqu'à une petite bourgade en dehors de la ville. Là, il tombe sur des gars qui arrivent avec un prototype de voiture supersonique en remorque, qui s'arrêtent pour demander la route au héros. Donc le héros, sachant où ils vont se rendre (et se sachant poursuivi), décide de planquer sa cassette à l'intérieur du prototype. Débile, isn't it ?
Scène suivante, les gars / mécaniciens se cassent avec le bolide, la cassette et tout le bordel, et les gardes / poursuivants du héros débarquent d'un seul coup parce qu'ils ont retrouvé la trace du héros on sait pas trop comment. Là on se dit "ah ok ils vont le fouiller et ils vont rien trouver, donc il a bien fait de planquer sa cassette dans le prototype finalement, mouais d'accord". Mais en fait, ils ont pas le temps de le fouiller et le héros réussit à s'enfuir.
wut ?
Bref à mon avis, dans le script original, les gardes étaient supposés débarquer sur place bien avant, et le héros, pris par surprise, était supposé planquer la cassette dans la bagnole au dernier moment dans un geste désespéré pendant qu'il fuyait, avant de se faire rattraper. En tout cas, ça aurait plusse tenu la route comme ça.
Pour la bagnole, je m'intéresse pas du tout à ça mais je pense qu'elle aurait eu l'air beaucoup moins ridicule si elle avait été au ras du sol. Là, surélevée à un demi-mètre du sol au-dessus des roues, ça fait un peu débile, même pour les standards esthétiques de l'époque. M'enfin ça fait marrer la première fois qu'on la voit, et après on oublie. Sinon, ça reste quand même fun pour un film aussi méconnu.


Prince of Darkness (1987) : Un film sur le retour de Satan etc. Mais avec un ton léger même parfois potache. (j'aimerais bien dire campy qui correspond un peu mieux, mais après on va m'accuser de faire du jean-claude-vandammisme franglais 👾)
Ce qui fait que, mis à part quelques effets spéciaux dits mécaniques (par opposition aux numériques) et un ou deux plans horrifiquement réussis, j'ai un peu perdu mon temps. Cela dit, j'aime bien la vision avec le message du futur dans leurs rêves, il y a un côté Ringu un peu.

Memoirs of an invisible man (1992) : Carpenter avait jusqu'ici l'habitude de réaliser ses films librement avec des producteurs plus ou moins obscurs qui lui laissent le champ libre, mais là il a accepté de réaliser ce machin plus ou moins familial sous l'égide de la Warner (raison pour laquelle cette fois il ne s'est pas signé dans le titre du film, genre "John Carpenter's Halloween" etc).
Malgré le fait que d'après le net ce film semble considéré très négativement par les critiques, il est quand même fun, on a le droit à beaucoup de situations cocasses concernant le sujet (celui de l'homme invisible), rien n'y est oublié, même le coup des paupières. Non, plutôt sympa et les effets spéciaux étaient cools pour l'époque. je dois être dans ma période sympa / tolérant, c'est pas possible

J'ai revu In the Mouth of Madness (L’Antre de la Folie, 1994), un des trois films que j’aime bien de Carpenter avec "Escape from New York" et "The Thing", ce qui m’a poussé à m’intéresser à ses autres bousins dernièrement (même si je savais qu’il avait fait des trucs bien kitch comme "They Live").

On retrouve Sam Neill, qui jouait un méchant assez cool dans le film d’homme invisible mentionné plus haut, cette fois en détective qui devient progressivement fou.
Ce film fait partie des influences pour Asylopole, tout en étant lui-même influencé par Lovecraft. Perso je trouve qu’il a parfois les défauts d’une adaptation TV de Stephen King, mais il y a quelques bons moments horrifiques et surtout les scènes à l’asile quand il est fou au début et à la fin du film, haha ça c’est vraiment sympa. 😃

Mon dernier était supposé être le remake de The Village of the Damned (1995), mais j’ai finalement été voir l’original de 1960 (les remakes ça va bien 5 minutes, celui de "The Thing" c'est déjà pas mal).
Mouais cool mais sans casser des briques (lol jeu de mot sauf qu’il faut voir le film pour comprendre). Enfin je peux comprendre pourquoi certains disaient avoir fait des cauchemars en ayant vu ce film trop jeunes (à cause des yeux toussa) mais bon, c’est vraiment parce que je suis apte à tout comprendre dans ce monde. =>[]


Donc conclusion, beaucoup de caca quand même dans tout ça. Un peu de perte de temps, mais un peu de fun parfois quand même. Au moins ce sont des films souvent librement réalisés sans la pression des gros magnats d’Hollywood et avec peu de budget, et ça donne des trucs cools des fois.
The Thing (1982) je le trouve super, ça n’a pas trop vieilli grâce à son ambiance sobre. Escape from New York (1981) a bien plusse vieilli avec son aspect eighties qui refroidira les plus djeunz, mais en dehors de ça tout le reste est très cool dans ce film, c'est un kif perso aussi.

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