Initialement écrit le 04/06/2016
J'ai vu un film appelé Mad Max: Fury Road (2015)
Le reste me semble aussi très photoshopé (enfin moi j'appelle ça photoshopé) même si ceux qui ont trop bouffé de films de super-héros semblent trouver que l'image est ici plus cru et réaliste (qu'est-ce que ça doit être alors) et que c'est une bouffée d'air frais par rapport à l'overdose actuelle de CGI, pour une génération qui en aurait trop bouffé. Mais moi pas trop, donc à ce niveau-là ça me semble juste être un film d'action normal. 👹
J'aime pas trop quand ça fait de la suresthétisation, même si là ça va ça reste moins prononcé que certains films qui misent tout / trop là-dessus (le plus ironique c'est qu'au milieu des années 90 je rêvais de faire des films avec une nouvelle esthétique un peu "purifiée" comme ça, avec les couleurs des yeux qui ressortent et tout à l'instar des séquences en image de synthèse dans les jeux vidéo, et ça aurait été revolutionary toussa mais heureusement c'est retombé après).
C'est très over-the-top style années 80, avec le méchant mi-Iron Maiden mi-Ken le survivant (j'ai reconnu les yeux de l'acteur du premier film en effet) et le gros délire avec le guitariste qui donne un côté "se prend pas au sérieux". Mais en même temps les scènes de dialogue et de relation entre personnages se prennent bien au sérieux quand même (enfin moins que la moyenne des blockbusters actuels à ce que j'ai compris).
Des moments où j'ai pas trop compris la cohérence spatiale, genre quand le chauve est devenu gentil et qu'il sort de sa cachette pour aider, c'est Charlize Theron qui est au volant, et deux plans après c'est lui qui est au volant, enfin j'ai l'impression qu'ils coupent un peu trop vite pour rendre le montage plus frénétique.
La percu du générique de fin, ils me l'ont piqué de mon morceau pourri de 2011. 👺
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Le premier Mad Max de 1979 est toujours celui que je trouve le plus intéressant. Il y a tellement de symboliques complexes dans ce film, je sais pas si sur le net vous pourrez trouver les (bonnes) analyses papier sur lesquelles j'étais tombé autrefois mais c'est assez édifiant (même si quelques fois ça pourrait être juste suranalysé, mais à d'autres moments c'est flagrant que c'était la volonté de Miller). Mais c'est plus subtil qu'il n'y parait. 👾 Anecdote, le budget était 400 fois inférieur à celui de Fury Road lol.
Il se rapproche plus d'un Taxi Driver qu'autre chose finalement. À la fin du 1, il est pas vraiment question de justicier, c'est une perte de foi (loi, autorité, ses repères, ses modèles) et de tout ce qui avait de la valeur à ses yeux, qui le mène sur une voie nihiliste et (auto ?)destructrice. Il veut pas sauver quoi que ce soit, il en a plus rien à foutre et il veut cramer le monde entier à ce moment-là.
*tilt* |
Après c'est Mad Max 2 (1981) qui a mis en place l'univers post-apo de référence (référence pour situer le style Mad Max dans l'imaginaire des gens, dans toutes les oeuvres extérieures que ça a influencé, et vraisemblablement pour Fury Road). Le boomerang qui coupe les doigts c'était culte, dès que ça parlait du film à la récré ça semblait être le seul truc qu'on avait retenu lulz.
Mais le deuxième ressemble plus à un film de commande et a un côté très kitch avec des méchants en slip. Il est plus... conciliant (la notion de "mad" n'est plus vraiment appropriée) et donc plus fade (si tant est qu'il soit pertinent de le comparer au premier film). Le personnage est trop gentil, il tombe sur des hippies qui lui demandent de les sauver et il s'exécute sagement. Il est où le taré qu'a pété un câble parce qu'il a tout perdu, ses repères, sa foi, ses modèles ? 👾
Bref, la plupart des americanos préfèrent le deuxième (qui est plus film d'action brainless) et sont déçus du premier qu'ils ont souvent vu à posteriori et qu'ils ont mal compris, pour ma part je reste sur le premier. 👹
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Le troisième ça fait trop longtemps que je l'ai vu et avec un trop jeune âge donc je pourrais pas vraiment dire, je me rappelle juste qu'il s'était pas mal fait descendre, et qu'avec Tina Turner ça commençait à faire un peu licence à succès surexploitée dégénérant en rassemblement de la jet-set. À revoir pour confirmer ou infirmer.
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