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mercredi 8 février 2023

Eternal Darkness (2002)

Initialement écrit le 14/01/2023


Ça fait plusieurs fois que je vois citer "Eternal Darkness" (2002, exclusivité Gamecube) dans les sphères ludico-lovecraftiennes, alors j'ai décidé d'y jeter un oeil. Ça a l'air d'avoir eu son petit succès et sa petite influence à l'époque.

Le jeu a été créé par Denis Dyack et son studio "Silicon Knights" qui est à l'origine de Blood Omen (1996), le premier jeu Legacy of Kain, et qui s'est vu arracher cette dernière licence des mains par Eidos, qui l'a ensuite confiée à Crystal Dynamics et Amy Hennig pour donner Soul Reaver (qui est très bien, mais plus grand chose à voir avec le Blood Omen original, donc Denis Dyack a dû avoir un peu les boules car c'est un peu comme si on lui confisquait son bébé pour en faire une danseuse du ventre sur les trottoirs sans qu'il puisse faire quoi que ce soit) mais je sens que je commence déjà à aller trop loin dans mes métaphores alors on va se calmer. =>[]


L'animation des visages sur le sol est du plus bel effet horrifico-creepo-psychédélique in-game.



Donc Eternal Darkness est un pur jeu de l'univers de Lovecraft, mais sans avoir les droits (les noms changent, le Necronomicon s'appelle autrement... même la page wiki anglaise du jeu ne fait jamais référence à Lovecraft, je pense que c'est voulu).
Et sans le pendant un peu beaucoup raciste de notre cher H.P qui était finalement à l'origine de toute la création Cthulhuo-lovecraftienne, très basé, on peut le sentir,  sur la peur primale de l'inconnu / cultures inconnues et le réflexe de refuser la possibilité que ces autres cultures soient autant poussées sur certains aspects, et donc de les associer par fantasme et par ignorance à une intervention cosmique externe.
Sinon dans ce jeu il y a tous les codes, et plus si affinités car les développeurs y ajoutent quand même leur propre patte. Il y a même des brisages de 4e mur quand sa jauge de sanity est bientôt vide et que notre personnage devient fou, le jeu fait parfois des faux bugs et des faux resets façon Hideo Kojima xD (mais ça reste rare).



Le jeu est bon, notamment en terme de survival-horror psychologique à énigmes (l'horreur est parfois assez crue du moins pour l'époque). Le travail sonore est super, et on sent que les gameplays proposés ont eu pas mal d'influences sur ses successeurs. Plus particulièrement, et c'est là toute la cruauté de l'ironie, sur les suites de Soul Reaver où les nappes de pleurs en fond et autres éléments trouvés notamment dans le 3e opus "Defiance" ont très probablement puisé son inspiration sur Eternal Darkness, la similarité m'a vraiment sauté aux yeux et aux oreilles. (après, peut-être que non et que ce ne sont que coïncidences, m'enfin vu la connexion... 🐷)

- Razieeeel, c'est les Hyldenz qui te paaaarlent
- Nooon, lâchez-moi bande de sales plagiaires du futur !!§


On contrôle différents personnages à travers plusieurs époques allant de l'Antiquité jusqu'à aujourd'hui, en plusieurs endroits du monde différents donc il y a une dimension un peu pluri-historienne pas trop mal fouillée et étudiée dans ce jeu qui précède les Assistanat Creed (même si en vrai, non il n'y avait pas de gigantesques créatures ancestrales cachées sous les églises pendant la première guerre mondiale, enfin que je sache).

Niveau gameplay, on peut attaquer / fendre certaines parties du corps de l'adversaire, on doit gérer une barre de santé mentale qui rend le décor instable et nous fait voir des hallucinations quand elle est presque vide, et il y a quelques rares petites phases où on peut summon des petites créatures pour qu'elles s'immiscent dans des petits trous et nous ouvrent des trucs de l'autre côté (comme dans mon jeu Xavier Bouyouf, kopieure !!§).
Mais même si le gameplay était assez frais pour l'époque, vers la fin du jeu ça peut devenir assez saoulant de lancer des spells en boucle au bout d'un moment, en plus il y a toujours un ramdam d'enfer avec un spectacle sons et lumière à chaque fois qu'on en fait un, donc on va finir avec des lunettes noires et des boules quies à la longue.



Sinon, j'ai parcouru assez vite les textes en ligne sur le sujet mais Silicon Knights a fait faillite et a fermé depuis, et il semble que Denis Dyack ait tenté plusieurs fois de faire une suite à Eternal Darkness jusqu'à aujourd'hui, mais à chaque fois on lui met des bâtons dans les roues et des roues dans les bâtons, genre il a essayé un kickstarter mais il n'a pas abouti. C'est un peu le Terry Gilliam du jeu vidéo ce type en fait. Moi je le soutiens, Blood Omen était un vrai coup de coeur et Eternal Darkness est également très cool et très chiadé.

Le hic que je retiendrai le plus, ce sont les cutscenes parsemant le jeu avec l'antagoniste qui communique avec son maaîîître super-Lord Mégazor via un portail qui fait écran de télé, ça fait très méchant de X-Or et c'est assez cliché kitchisant (ou kid-cheesant, c'est comme on veut).
Ils auraient aisément pu enlever ces cutscenes qui ne sont pas si utiles ("c'est bientôt prêt cher maîîître, on pourra bientôt vous ouvrir le portail vers notre dimension, nyak nyaaak / - Dépêche grouillot, ou je te transforme en salsifis de boyaux par la pensée ! Je me gèle mes divines miches dans ce néant intersidéral, plus vite ! / - Oui maaîîître") x6... ou alors quitte à garder les cutscenes, représenter l'antagoniste en train de parler tout seul les genoux à terre, comme si on ne pouvait pas savoir si c'était réel ou pure folie.

Bref.
 

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