Initialement écrit le 15/02/2022
J'ai revu Samurai Fiction (1998), un des premiers films de chambara que j'ai vraiment vus en fait. Parce qu'avant 98, bonjour pour voir d'autres films de ce genre sur les 5 chaines françaises non-cryptées et avec une seule télé familiale. Mais j'ai pu progressivement rattraper un peu dans les années qui ont suivi avec Arte. 👹
Curieuse entrée en matière tout de même : des plans rouges en couleur en plein milieu d'un film en noir et blanc, des musiques à coup de guitares électriques en reverb voire même carrément groovy tranchant nettement avec le thème du film, ce qui avec le recul apportait un vent de fraîcheur audacieux à ce genre qui pouvait finir par se montrer répétitif pour le japonais lambda.
Le fait est que Hotei Tomoyasu, celui qui joue le méchant dans le film, a composé et joué toutes les musiques. C'est un musicien très connu au Japon, et maintenant connu un peu partout : il a participé à la BO de Las Vegas Parano, Tarantino lui a piqué des chansons (et a par la même occasion piqué l'intro de Samurai Fiction pour Kill Bill), et il a tourné avec énormément de stars occidentales de la musique depuis, où il est décrit comme ci-dessous :
"Undoubtedly the coolest man on site during his afternoon set on the main stage,
performing instrumental sections fit for several people in his ability to flick between
technically staggering solos and crunching guitar chords whilst jumping around the stage
like an excitable Duracell rabbit."
Ça m'intrigue, il faudrait que j'écoute ses albums. Dans la musique du générique de fin, il pète un solo de guitare bien badass quand même.
Pas mal d'humour (le film joue sur certaines caricatures et certains clichés de personnages, le héros de l'histoire est un abruti, mais est-il réellement le vrai protagoniste ?) avec une certaine légèreté un peu typée manga oldschool, mais avec une petite histoire assez prenante quand même.
Le film est sur Youtube depuis deux petites années où il a l'air de ne pas trop être embêté pour le moment, avec des sous-titres anglais assez approximatifs et une luminosité un peu sombre. Lol, comment ils ont fait ce plan à l'époque ? Il n'y avait pas encore de drône et les hélicoptères téléguidés (comme utilisés dans La Haine par exemple) n'avaient pas une telle précision.
Les combats n'ont rien à envier à ceux présents dans les chambara classiques auxquels ce film rend hommage, tout en apportant une touche de modernité et de légèreté. Évidemment il n'y a pas les trucages en CGI qu'on peut facilement faire aujourd'hui pour ajouter des gerbes sanglantes ou des lames en post-prod qui traversent les corps. Bref en un mot comme en sang, un film modeste mais cool.
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