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jeudi 9 février 2023

Onyx (hip-hop) et unreleased tracks de Nirvana

Initialement écrit le 04/11/2022


Onyx, un groupe de hip-hop hardcore new-yorkais apparu à une époque où les ghettos de New York étaient encore des zones sinistrées livrées à toutes sortes de violences comme dans les films des années 80 et pas encore devenus un disneyland gentrifié.
Alors attention Onyx c'est pas du rap de discothèque d'aujourd'hui, c'est du hip-hop des streets qui pue le sang et la poudre (ce que j'aime dans le hip-hop c'est le côté attaque frontale, sinon si c'est pour faire du love-love pourri je vois pas trop l'intérêt). 🐰

Déjà, même avant de pouvoir sortir leur premier album, leur producteur se barrait avec les bandes audio et finissait flingué pour une histoire de trafic de drogue, ça commence bien. Et d'après leurs dires leur recette magique pour concocter leur tout premier album qui a vite connu pas mal de succès, c'était le LSD. xD

J'ai dû les découvrir vers 1999-2000 avec leur deuxième album "All we got iz us" qui défonçait tout. Suivi du prochain qui était moins brutal et plus banal, donc j'avais un peu lâché. C'est donc l'occasion d'écouter leur discographie.
En fait ils ont eu un gros trou entre 2003 et 2014 où ils ont rien sorti à part des compils d'anciennes pistes jamais publiées. Je conseille d'ailleurs à ce sujet le "Cold Case Files Volume 2" de 2012 qui envoie du boudin.
Leur retour en 2014 se fait donc avec une certaine saveur rétro, parce que eux heureusement ils se sont pas mis à faire du rap de boite de nuit bourré d'autotune, ils ont gardé le même style drumz & gunz.

Parfois c'est un poil plus mou musicalement car ils se sont mis à collaborer avec des DJs allemands qui produisent des sons certes cools, mais qui malgré leur aspect rétro ne sont généralement plus les sons drums & bass sombres et percutants de leur débuts.
Et parfois ça retrouve pleinement son agressivité d'antan, comme dans "1993" un petit opus qu'ils ont enregistré en une journée en ce début de 2022, en mode à moitié improvisé et à moitié écrit sur place sur un bout de papier pour faire comme à l'ancienne.
L'album est assez court (30 minutes), mais c'est sans compter sur le fait qu'ils en ont sorti deux autres dans le courant de l'année, on les arrête plus lulz.



Les deux suivants restent très bien avec leur authenticité toujours intacte, mais un peu plus lambda (même si le tout dernier a ce gimmick international où ils invitent des rappeurs de quelques coins du monde, mais c'est pas non plus une première).

Et Sticky Fingaz, omg qu'on enferme ce malade il veut tuer tout le monde 😆
En 2018 ils se sont aussi essayés à un album avec des riffs de guitare pour faire écho à leur ancienne co-op avec Biohazard (pour l'OST de Judgment Night en 1993 sur lequel j'ai déjà écrit un post), mais rien de vraiment mirobolant cette fois, au contraire c'est un peu mou.
(je fais une différence entre "plus mou" et "plus posé", dans "plus mou" il y a une dimension plus fastidieuse, plus plan-plan)

Donc voilà, si vous voulez entendre encore plusse de 'niggaz' qu'on entend de 'fuck' dans Scarface (c'est à dire en gros à chaque expiration), si vous voulez écouter de la musique qui donne envie de descendre dans la rue avec une mitraillette dans chaque main, alors Onyx est fait pour vous. =>[]

"It was so gangsta I stole my own bike" -un commentaire youtube

*

J'ai réécouté la discographie de Nirvana, cette fois en me tapant tous les unreleased qui ont été publiés après les années 2000. Après une période d'attachement à Nirvana entre 1992 et 1995, j'ai longtemps été discret là-dessus par la suite parce que c'était un peu bateau d'aimer Nirvana à 12 ans en 93, et que les groupes que j'ai découverts par la suite avaient une profondeur musicale qui me semblait faire joliment pâlir les productions de Nirvana en comparaison.

Mais maintenant j'assume, c'est beaucoup via eux que j'ai commencé la guitare après tout, et c'est même avec un peu de fierté que je raconte avoir eu une de mes cassettes de pistes rares et unreleased que j'avais concoctée moi-même vers 1995 avec beaucoup de recherches et de boulot, qui a fini par tourner un peu partout dans ma région et sûrement au-delà à coups d'échanges sous le manteau. Je retrouvais les titres de chansons random que j'avais inventés moi-même au pif à l'époque être partagés et utilisés ici ou là lol.
C'est d'ailleurs rigolo de voir lister pour chaque morceau tous les faux titres ("common mislabels") qui ont circulé dans le monde pendant la période où ça sortait qu'en bootlegs, parfois c'est n'importe quoi (Eleven in His Mouth, I'm a mountain...) 😄 On les retrouve sur la chaine youtube Incesticide23 qui upload ces pistes.


Bref, finalement il y a une partie conséquente des unreleased que je connaissais déjà, mais vu les centaines de pistes de démo qui ont vu le jour dans les années 2000, ça reste une goutte d'eau en comparaison. Je savais pas que nombre d'entre eux étaient des reprises (Return of the Rat par exemple, c'était le premier de ma cassette 😲)

Malgré la relative et apparente simplicité de composition de Nirvana que j'évoquais plus haut, il y a quelque chose que la plupart des copycats qui sont venus après n'ont jamais réussi à reproduire (ce qui fait qu'ils sonnaient juste comme des groupes pop un peu sans saveur), c'est cette propension de Cobain à partir dans des tonalités peu usitées et des accords improbables qui donnaient une certaine ambiance à nombre de ses morceaux. On comprend mieux d'où ça vient en regardant aujourd'hui ses influences musicales et les anciens groupes dont ils faisaient souvent des reprises.
 

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